06.11.2024
En 2019, la nouvelle chaufferie du centre hospitalier de Béziers a été mise en service. Deux ans de travaux, incluant une analyse poussée du site et de ses besoins énergétiques, ont été nécessaires pour cette rénovation de taille. C'est Wilo qui a été retenue pour faire passer cette chaufferie dans une nouvelle ère - plus efficiente.
L’objectif, pour le premier établissement public de santé de l’Ouest-Hérault, était de réaliser des économies sur le long terme tout en augmentant le confort sanitaire de l’hôpital. En tant que pionnier du numérique, producteur de solutions de pompage innovantes et connectées en faveur de l'environnement avec des services personnalisés, Wilo était le meilleur choix pour cette rénovation d’envergure.
Cyrille Delbos, Fondateur et gérant du bureau d’études Delta qui a travaillé sur le projet, Benoit Bels, Manager d’activité travaux chez Hervé Thermique, entreprise en charge des travaux et Camille Roger, Ingénieur responsable de site au sein du centre hospitalier de Béziers reviennent sur ce chantier exemplaire.
« Nous voulions passer d’une installation fiable mais peu efficiente, à une installation sans aucun compromis », se souvient Camille Roger, Ingénieur responsable de site au sein du centre hospitalier de Béziers. Facile à dire, mais pas toujours facile à faire. Et pour cause, « la rénovation d’une chaufferie dans un hôpital n’est pas un chantier comme les autres. L’enjeu sanitaire est énorme. Les produits doivent être performants et fiables dans le temps. Cela demande beaucoup d’études et d’organisations pour mettre en place la solution technique qui permet d’assurer une continuité de services sur l’hôpital pendant la durée du chantier », explique Benoit Bels, Manager d’activité travaux chez Hervé Thermique.
En pratique, la chaufferie datait de 1995. « Les chaudières étaient vieillissantes et il y avait des problèmes d’approvisionnement de pièces sur les brûleurs », poursuit Cyrille Delbos, Fondateur et gérant du bureau d’études BET DELTA.
Dans ce contexte, la rénovation globale est vite apparue comme la meilleure alternative. Pour savoir avec exactitude quels produits de remplacement installer, le BET DELTA a fait appel à Wilo. « Les équipes WILO sont des experts, leurs équipes disposent d’une connaissance technique élevée sur les innovation et évolutions technologiques des circulateurs et des pompes. C’est un vrai atout pour avancer avec pertinence sur ce type de projet qui vise une importante efficience énergétique. »
« La chaufferie d’origine était composée de trois grosses pompes qui donnaient leur pleine puissance toute l’année, détaille Benjamin Jouanny, Responsable Comptes Clés & Solutions Bas Carbone chez Wilo France. Lorsque l’hôpital n’avait pas besoin de cette pleine puissance, le fluide véhiculé par les pompes circulait vers un système en by-pass dans chaque sous-station. Nous avons donc accompagné l’équipe projet pour l’utilisation d’une cascade de pompes. »
Le principe ? « Diviser la consommation de kilowattheures jusqu’alors produits par une seule pompe de distribution (la seconde servant de secours) en 4 pompes qui vont fonctionner en débit variable pour répondre au besoin de l’hôpital en temps réel. » De quoi diviser instantanément le débit par 3 tout en garantissant une sécurité optimale de fonctionnement !
Une chaufferie qui permet d’atteindre la pertinence énergétique en toute sécurité
La nouvelle chaufferie a été constituée de plusieurs chaudières en cascade (puissance totale 4.7 MW) et alimente des sous-stations afin de produire utile sans risque de panne grâce à :
- 4 chaudières VIESSMANN en cascade (dont 2 à condensation) avec vanne d’isolement ;
- Des brûleurs WEISHAUPT modulants pour gaz sur les chaudières à condensation ;
- 1 régulation d’O2 et un variateur de vitesse sur la chaudière à condensation principale ;
- 4 circulateurs à débit variable WILO (Wilo-Yonos MAXO et Wilo-Stratos GIGA)
- 1 vanne de régulation TA IMI, 2 voies sur bouteille de découplage hydraulique à chaque sous-station ou alimentation directe des circuits et vanne 2 voies terminales.
- Régulation et supervision TREND (Intégration MET ENERGIE).
« Le passage du débit constant au débit variable permet de réduire le débit et donc les consommations associées aux 4 pompes à débit variable Wilo-Stratos GIGA IE5 et au circulateur double Wilo-Yonos MAXO-D qui mettent en mouvement l’eau, explique satisfait le fondateur et gérant du bureau d’études BET DELTA. Cela permet également de réduire les pertes en ligne puisque cette eau, lorsqu’elle circule dans les tubes, génère des déperditions de chauffage et donc d’énergie – notamment pendant la saison estivale. L’été, l’hôpital utilise l’eau chaude pour produire uniquement de l’eau chaude sanitaire et de la déshumidification pour les centrales de ses blocs opératoires. En débit constant, une grosse masse d’eau chaude circulait en permanence pour un besoin qui est finalement assez faible et qui est même limité à certaines périodes de la journée. Le fait de passer en débit variable a permis de réduire ce débit et ces pertes pour pouvoir optimiser le fonctionnement de la chaufferie. » Et les résultats sont là :
- 45% d’économies sur le gaz lors de la saison estivale ;
- 5% d’économies sur le gaz en pleine saison de chauffe avec possibilité d’augmenter l’économie de 10% après quelques travaux complémentaires permettant la condensation ;
- 65% d’économies sur la consommation électrique des pompes par an ;
- Un amortissement record de l’installation en seulement 5 ans du fait des tarifs énergétiques et des très bons rendements des pompes et circulateurs Wilo.
« Au sein de l’hôpital de Béziers, nous sommes allés au bout des choses : la conception a été poussée, l’installateur a suivi nos préconisations, le matériel est performant et a été bien dimensionné, nous avons pris le temps de mettre en service et les salariés de l’hôpital ont pu être formés. »
Bon à savoir
Avec son programme d’audit énergétique gratuit « Wilo-Energy Solutions », Wilo a pris le parti de faire rimer efficience, réduction de la consommation énergétique et retour rapide sur investissement.
Comment ? Grâce à un travail d’analyse et une expertise poussée (étude de l’installation, analyse des impacts énergétiques, proposition d’un plan d’action, données financières…) qui permet de sélectionner les circulateurs et les pompes à haut rendement les plus adaptés à chaque projet.
Une chaufferie prête à durer grâce à une prise en main accompagnée
Selon de nombreux experts, il faudrait entre 10 et 15 ans pour qu’une nouvelle technologie installée dans un bâtiment soit pleinement maîtrisée. Un paramètre déjà pris en compte par Wilo. « Il y a une vraie acculturation à faire pour pouvoir tirer le meilleur des technologies et les constructeurs comme Wilo font un vrai travail de pédagogie en ce sens », précise Cyrille Delbos du bureau d’études BET DELTA. En témoigne la fin du chantier de l’hôpital de Béziers ! « Une fois l’installation terminée, les techniciens Wilo ont réalisé - conformément au cahier des charges - la mise en service, se rappelle Benjamin Jouanny de chez Wilo France. Je suis ensuite intervenu moi-même deux fois auprès du personnel de l’hôpital (techniciens, fonctionnaires de l’hôpital et exploitant) pour leur expliquer la maintenance des produits et la partie communication des pompes : comment récupérer des données, à quel moment et pour quoi faire…). »
Un accompagnement dans la prise en main de l’installation essentiel pour tirer le plein bénéfice des équipements. « On peut installer les meilleurs produits du marché, mais il ne faut jamais oublier que la performance de ces derniers sur le long terme sera toujours tributaire d’un bon entretien. Grâce à ce travail de terrain, nos exploitants savent faire évoluer nos produits et optimiser leur durée de vie. »
« Grâce aux pompes de distribution Wilo en débit variable et aux circulateurs, nous produisons dorénavant uniquement l’énergie dont nous avons besoin, conclut Camille Roger, Ingénieur responsable de site au sein du centre hospitalier de Béziers. Nous ne sommes plus vraiment limités, ni dans un sens ni dans l’autre. Notre chaufferie s’adapte au pic qu’un centre hospitalier comme le nôtre peut connaître, mais aussi aux périodes pendant lesquelles nous n’avons pas besoin d’autant d’énergie. Ne pas avoir cette liberté était un non-sens tant d’un point de vue efficacité énergétique que de coût. »